Blog Nature

Cette année ce sont les Oiseaux annonciateurs du printemps qui sont à l'honneur !
Vous les trouverez numérotés dans leur ordre d'apparition dans la saison. 

 « Une Hirondelle ne fait pas le Printemps » affirme l’adage populaire. Si son sens figuré nous mets en garde de ne pas tirer de conclusion hâtive d’un seul fait, son sens propre est tout aussi pertinent. En effet, la naissance de la ‘belle saison’ est bel et bien affaire de tous ! Combien sont-ils à ‘encourager’ la Nature à se remettre au chevet de son œuvre après la longue pause hivernale ! Depuis la Sittelle jusqu’au Loriot, nous vous proposons de revivre jour après jour cette prodigieuse métamorphose de nos paysages que nous fait partager la gent ailée ! Entre sédentaires, erratiques, migrateurs partiels et migrateurs au long cours, ils se succèdent et se partagent les rôles pour que chaque lieu aussi modeste soit-il puisse se réjouir avec eux de cet enchantement ! Venez vivre avec nous cette grandiose Louange à la Vie !
2. Le Grimpereau des jardins

2. Le Grimpereau des jardins

Hivernant

Alors que notre Sittelle nous gratifie de son sonore « tuit –tuit – tuit » quand bien même la Nature est encore profondément endormie en s’activant à la quête de tout ce qu’elle peut trouver dans les fissures des écorces, quitte à y coincer une noisette dont elle délogera le contenu de son bec acéré, le Grimpereau des jardins, tout aussi arboricole, se révèle toutefois bien plus discret !

Si n’était sa strophe grèle, allègre, hyper aiguë qui l’accompagne dans ses pérégrinations, rien ne trahirait sa présence !  D’autant que l’oiseau est minuscule, de la taille du roitelet et que son plumage brun, rayé et moucheté de blanc le rend parfaitement mimétique avec les aspérités et anfractuosités des écorces où il cherche sa pitance. Il s’y déplace par petits bonds, grâce à la rigidité des plumes de sa queue sur laquelle il prend appui. Inlassablement il inspecte et fouine mousses et lichens en quête de petits insectes, araignées et autres larves qui s’y cachent. Son bec fin et arqué lui permet d’extraire facilement ses proies.

Le Grimpereau a sa façon bien à lui de parcourir les arbres ; il va arpenter le tronc en spirale de bas vers le haut et lorsqu’il atteint le branchage il se déplace alors vers un autre sujet pour une nouvelle ascension ! Du coup, ses vols se limitent aux prospections d’un arbre à l’autre, et même durant la saison de nidification, l’oiseau reste fidèle à son coin de forêt ou de parc puisque le nid lui-même sera construit derrière une écorce décollée du tronc, là même où se trouve sa nourriture…

La vie si discrète, si économe et pourtant si assidue, si minutieusement active du Grimpereau, devrait nous rappeler que le temps qui passe reste riche de chacun de ses instants et que nous n’avons jamais fini d’explorer ni de découvrir ce qui nous entoure et qui peut-être nous attend. Et aussi, qu’une attention portée aux choses les plus insignifiantes peut changer le cours de toute une vie. Prendre de la hauteur, s’élever au-dessus de la mêlée tout en se montrant attentif et fidèle à nos proches, à toutes celles et ceux qui en silence et souvent dans l’ombre, œuvrent pour notre bien-être.

Prenons exemple sur la mousse qui, en quittant le sol pour grimper le long du tronc, vient se rapprocher de la brillance des étoiles…

Christophe Perret-Gentil, 30 janvier 2025

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