Blog Nature
Migrateur partiel diurne
Connu de tous, espèce nicheuse la plus répandue de Suisse voire d’Europe, le Pinson des arbres est le spécialiste des milieux forestiers. Tous les lieux peuplés d’arbres lui conviennent, depuis les forêts de conifères d’altitude, en passant par les boisements mixtes (le ‘Buchfink’ germanique faisant allusion au Hêtre), haies, vergers haute tige, jardins, jusqu’aux parcs des centres villes.
Facile à reconnaître, peu farouche et proche de nous, le Pinson nous est bien familier. L’adage « Gai comme un pinson » ne saurait démentir cette sympathie pour cet être ‘bien dans sa peau’ qui mène son existence insouciante en nous déclarant son amour pour tout ce qui verdit et fleurit autour de lui !
La livrée nuptiale du mâle a l’effet d’un galant costume: tête d’ardoise bleue, poitrail rose-brique, bas du dos et queue verdâtre…Mais ce sont surtout les bandes alaires blanches sur fond noir qui le rendent le plus visible aussi bien posé qu’en vol. Un contraste dont les mâles tirent parti en se pavanant, ailes étalées lorsqu’il s’agit de faire la cour à madame…la plus belle revenant au plus vaillant (!)
La femelle, elle, est nettement plus sobre, beige-brun, bien mimétique.
Dès le début mars, depuis le haut d’un arbre, la tête rejetée en arrière les mâles lancent à intervalles réguliers leur roulade vive, cadencée, éclatante, sans paraître ne jamais se lasser, qui pourrait se traduire par : ‘je je suis un bon citoyen’ (!) Lorsqu’ils s’y mettent à plusieurs, se répondant de puis les alentours, chacun semble vouloir rivaliser avec son voisin pour être le seul distingué.
Les cris d’alarme, aigus et fluides ‘pink - pink’ sont caractéristiques, ainsi que le fameux ‘cri de pluie’, plus enroué.
Sa démarche sautillante attire l’attention lorsqu’il se nourrit à terre à la recherche de graines tombées au sol. En saison estivale le Pinson capture aussi nombre d’insectes, de pucerons, chenilles et araignées.
La simplicité avec laquelle le Pinson des arbres mène son existence sans prétention, la facilité avec laquelle il s’adapte aux changements de son environnement et le plaisir qu’il semble prendre à lancer sa strophe répétitive autour de lui en font un précieux compagnon de route pour toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans la vie des arbres et le chant des oiseaux.
Le chant du Pinson est sans artifice. Il exprime ce qu’il a à dire de manière sincère et directe. Il nous invite à exprimer sans ambages et en toute spontanéité ce que l’on ressent, à libérer notre cœur de tout ce qui pourrait l’encombrer.
Par sa simple présence, dans les lieux même où nous vaquons à nos affaires du quotidien, le Pinson nous rappelle que la nature est là pour nous apaiser, nous ressourcer.
Il nous invite à écouter, à observer, à prendre le temps de nous reconnecter à cette terre qui nous porte, nous inspire et nous nourrit.
Le Pinson nous invite à la rencontre de tous ces moments inachevés qui attendent notre participation pour connaître leur devenir…
INVITATION A LA JOIE SIMPLE
En premier lieu, j’aimerai exprimer ma reconnaissance de toute l’attention qui m’a été portée jusqu’ici.
J’aimerai ensuite dire la Foi que j’ai eu en vous, de donner ici le meilleur de vous-même.
Enfin, j’aimerai garder ici l’Espoir d’une Terre d’Amour, celle-là même qui vous a été confiée par le Créateur.
Cela posé, ne soyez pas trop pressés de réaliser vos objectifs. Gardez-les dans votre cœur jusqu’à ce qu’ils soient bien mûrs.
Rêvez-les, contez-les à vos enfants, parcourez les en long et en large et soyez heureux d’habiter ici.
Que la Confiance et la Sérénité soient vos guides. Ne faites rien à l’encontre de vous-mêmes.
Beaucoup de choses sont possible ici, et même bien davantage.
Respectez-vous dans votre totalité afin que de vos pensées, vos sentiments, et vos actes ne puisse naître que l’Intégrité.
Hier, tout était encore calme dans la campagne alentours.
L’hiver maintenait son étau, laissant à peine le temps s’égoutter dans l’ombre des jours.
Aujourd’hui, plein de choses ont changé.
La nature, bien sûr, qui s’est parée de vert, de couleurs et de parfums ; mais aussi la Vie.
Toute la vie qui a repris sa place parmi nous, pour dire encore une fois combien elle nous aime.
Elle est patiente, elle ne nous demande rien, même pas de la reconnaître.
Elle est juste là, pour témoigner de notre existence et de tout ce qui a été créé et se transforme autour de nous.
Voilà qu’un détail capte notre attention. Alors tout s’arrête.
On se dit : « me voilà avec cette attention que je lui porte, peut-être que cela va changer quelque chose dans la marche du monde. Peut-être cela fait qu’un enfant ait moins faim, qu’un être perdu retrouve son chemin ou un malade sa confiance, sa petite lumière au bout de la nuit. »
Voilà que l’on va essayer de tout bien comprendre, peut-être même esquisser un sourire et murmurer un petit merci dans le vide, que personne n’aura entendu, sauf le silence, qui lui aura fait une petite place bien au chaud parmi les branches caressées par la brise.
CPG, 30 mars 2025